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Irizar e-mobility et l’économie circulaire

À Aduna, le mardi 20 octobre 2020

Irizar e-mobility, entreprise consacrée à la fabrication d’autobus et de camions 100 % électriques, collabore avec Emmaüs Fondation Sociale dans des projets d'économie circulaire. La première initiative réalisée a été l'utilisation de surplus de matières textiles pour la création de housses de protection pour les sièges, les tableaux de bord...

L’objectif d’Irizar e-mobility est en effet de fournir une deuxième vie aux déchets produits dans le processus de fabrication de ses véhicules. Dans ce sens, des housses de protection des sièges et des tableaux de bord ont été fabriquées pendant le processus de production et de montage des autobus, afin d’éviter des rayures ou des défauts lors du processus.  Après avoir analysé les déchets de son cycle de production, il est décidé de réutiliser les restes de tissus en provenance de la doublure des plafonds, des parois, etc. Ces derniers sont alors remis à l’entreprise d’insertion sociale d'Emmaüs, SINdesperdicio, pour leur réutilisation.  Cela permet de fermer un cycle très intéressant dans lequel un déchet est transformé en une ressource par le biais d’une production solidaire.

Il est évident que le modèle de production et de consommation actuel nous oblige à épuiser les ressources dont nous disposons et l’économie circulaire permet de freiner le gaspillage de matières premières et de réduire ainsi la consommation. Irizar e-mobility confirme une fois de plus son engagement vis-à-vis de l’environnement.  Elle continue en effet à investir en énergies alternatives et fournit une deuxième vie aux batteries fabriquées. Et désormais, il faut ajouter ce projet d’économie circulaire.

Les housses ne sont qu’un début

Grâce à cette volonté de briser le paradigme de l'économie linéaire qui consiste à acheter, utiliser et jeter, et dans le but de réduire, réutiliser et recycler, les déchets générés dans chaque phase de la production seront désormais analysés de manière exhaustive. De cette façon, avec la Fondation sociale Emmaüs, nous étudierons les nouveaux cercles qui se ferment, absorbés par l'entité sociale, par d'autres agents, ou encore par la symbiose industrielle, afin de produire à partir des déchets de plusieurs entreprises. Le système linéaire de notre économie actuelle (extraction, fabrication, utilisation et élimination) a atteint ses limites. L’épuisement d’une série de ressources naturelles et des combustibles fossiles devient de plus en plus évident. Par conséquent, l’économie circulaire propose un nouveau modèle de société, basé sur l’utilisation et l’optimisation des stocks et des flux de matériaux, de l’énergie et des déchets dont l’objectif est l’efficacité de l’utilisation des ressources.

Une grande partie des déchets de cette usine coïncide avec ceux de l'usine d'Ormaiztegi, où certains cercles intéressants ont déjà été fermés, comme la création de sacs, sacs à dos, trousses de toilette, porte-documents, chariots, porte-monnaie, tapis rembourrés pour la pratique sportive.... En somme, des articles qui remplaceront le merchandising actuel, fabriqués par SINdesperdicio. D'autres utilisations ont également été réalisées, notamment les déchets des bois utilisés pour construire les bases des porte-bagages de l’autobus ou les revêtements de sol des couloirs, qui ont permis de fermer des cercles à travers la construction de meubles ou la pose de nouveaux sols.  Par ailleurs, grâce à une créatrice de mode durable, des vêtements ont été conçus à partir de restes de rideaux et autres matériaux, comme par exemple des imperméables, des robes, des jupes, etc. pour fabriquer des pièces plus petites : espadrilles, porte-clés, turbans, etc.

L'une des conclusions des expériences développées jusqu'à présent est qu'il est nécessaire de changer l'approche au moment de la création. Normalement, lorsque nous imaginons un nouveau produit, nous le concevons et nous réfléchissons ensuite aux matériaux avec lesquels le construire. Mais dans l’économie circulaire, il faut commencer par la fin, par les matériaux. Après les avoir analysés, il faut étudier les possibles créations à partir de ces derniers et concevoir d’éventuels produits avec ces matériaux et les dimensions des déchets. Il s'agit d'une initiative d'Emmaüs FS, qui compte sur le soutien du Conseil Régional de Gipuzkoa, dénommée TRAKZIONA. Elle s'adresse essentiellement aux grandes entreprises, afin que les mesures d'économie circulaire mises en œuvre puissent attirer d'autres petites et moyennes entreprises.

Cette action répond au principe de « Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources », qui est l'une des sept initiatives phares de la stratégie Europe 2020, qui vise une croissance intelligente, durable et inclusive. Il s’agit actuellement de la principale stratégie en Europe pour favoriser la croissance et l’emploi.

Cette initiative d’Irizar e-mobility vise à créer un cadre de culture d'entreprise destiné à soutenir la transition vers une économie efficace en termes de ressources et avec de faibles émissions de carbone.

Projet Izir

À la fin de l’année 2019, Irizar a lancé la marque Izir pour les produits issus des excédents de production.

Son caractère innovant repose sur l'intégration de la variable de l'engagement social dans ce projet. En collaboration avec la Fondation EMAUS, une ligne de produits de merchandising a été créée à partir des déchets textiles de l'usine. Les surplus de tissus des sièges, des rembourrages intérieurs, etc. sont collectés séparément et envoyés à Eko-Center, un atelier textile qui emploie des personnes en risque d'exclusion sociale, où sont conçus les articles de merchandising de la marque Izir.

La création des premiers lots de produits « Izir » a permis de réduire les déchets de 1500 kg. Selon nos estimations, cela permettrait d’éviter la production de 3 000 kg de déchets par an, en plus des coûts économiques et environnementaux liés à leur gestion et à leur traitement.

À propos d’Irizar e-mobility

Irizar e-mobility est la première usine européenne d’électromobilité consacrée à la fabrication d’autobus et de camions de courte distance 100 % électriques et zéro émission et des infrastructures de charge associées. L’entreprise développe et fabrique également des batteries. L'usine est située dans la ville d'Aduna (Gipuzkoa) et elle possède une capacité de production de 1 000 véhicules par an. Cette usine emploie actuellement 240 personnes.